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Quelques 100 000 km de vaisseaux sanguins – artères, veines et capillaires – irriguent tout notre corps. Les artères partent du cœur, les veines arrivent au cœur.

Les artères sont incroyablement intelligentes et sophistiquées. Tout près du cœur, l’aorte est constituée de fibres élastiques. Elles lui permettent d’encaisser les coups de boutoir du muscle cardiaque qui se contracte et envoie le sang sous haute pression dans tout l’organisme. Ainsi, la circulation est ample, fluide, efficace.

Les artères plus éloignées du cœur n’ont plus besoin d’autant d’élasticité et de résistance, mais simplement de souplesse. Les fibres deviennent musculaires. En se contractant, elles aident le sang nourricier à progresser de loin en loin, dans les recoins les plus reculés du corps, afin d’accomplir leur mission. Les capillaires, fins comme des cheveux, prennent alors le relais pour distribuer l’oxygène et le glucose (carburant énergétique de l’organisme).

Les veines, elles, n’ont pas du tout la même philosophie : leur défi est de récolter le sang chargé de déchets dans les tissus, y compris ceux des jambes ou des pieds, et de le ramener tout en haut, jusqu’au cœur. Les veines sont donc équipées de valvules, sorte de petits clapets dynamisants, qui permettent la progression du liquide en dépit de la gravité – le sang ne tombe pas dans les pieds, il remonte jusqu’au cœur, puis aux poumons où il est recyclé.